Nardaan |
chansons. J'y comprenais pas grand chose, mais je trouvais ça cool. Et voilà la raison de l'appréhension générale qui a précédée la sortie de leur nouvel album : est-ce que Kyo n'est bien que par nostalgie ? Et est-ce qu'un come-back au bout de dix ans n'est pas une sorte de balle dans le pied ?
Kyo est donc un groupe de rock alternatif français fondé en 1994 et qui, précédemment, était à la tète de 3 albums et surtout à l'origine de chansons connus par beaucoup d'entre nous (e.g : La Dernière Danse; Contacte). Après une pause qui aura vu la naissance d'autres projets tels que le groupe Empyr, voici donc le quatrième opus du groupe : l'Équilibre
Le disque s'ouvre sur la chanson Poupées Russes :
« Dans
la vie il y a les flaques et les éclaboussures/ Dans la rue les
petites frappes, des lions, des vrais durs/ Dans la musique il y a
des farces et les graines du futur/ Et si souvent des coups d'État,
parfois des investitures/ Il y a des notes d'espoir, des images qui
saturent/ Il y a ceux qu'on ne voit pas et il y a des statues/ Il y a
ceux qui aboient et quelques vraies stature/ Il y a ceux qui ont la
foi et il y a les postures/ » Poupée Russes – L'équilibre -
Kyo
Je
trouve que cette chanson donne réellement le ton de l'album :
en dents de scies. Alors que les couplets sont parfaitement faits,
j'ai trouvé le refrain extrêmement mal … écrit, chanté. La voix
du chanteur est splendide pour interpréter les textes donnés, mais
parfois ceux-ci ne collent vraiment pas avec le reste.
C'est
le reproche que je ferais à la chanson Le
Graal.
Si certains la considère comme étant le tube de l'album, je ne pense pas
que ce titre... mérite ce titre (ahah …). En comparaison,
l'Équilibre,
la chanson éponyme de l'album, est bien plus moderne: on retrouve un
style très concret, avec des mots qui n'ont pas réellement de
poésie mais qui passent excellemment bien avec la musique. Au
contraire, le Graal
contient des tournures qui ne passent vraiment pas : « Estomaqué
par la beauté du spectacle ». Estomaqué
n'est pas un mot très poétique, et brise un peu la chanson. Le
reste est comparable : c'est trop techno … trop superficiel
par rapport au reste de l'album.
« Comme
Indy j'ai cherché le Graal, la jeunesse éternelle/ Le botox dans
les veines/ J'arrête de fumer et de boire chaque dimanche, chaque
semaine/ J'ai rechuté hier/ Estomaqué par la beauté du spectacle/
Je marche sur les braises/ Sans le vouloir/ Sans anesthésie se
recoudre l'arcade/ Un goût de coma/ Le sang sur le carrelage/ »
Le Graal – L'équilibre - Kyo
Le
début de l'album reste dans le même style de chanson (à part le
Graal) et chaque
titres se démarque plutôt positivement. Le style est contrôlé
mais on pourrait attendre quand même une explosion lyrique pour les premiers
titres d'un retour tellement attendu des fans … mais on reste dans
du vrai Kyo, comme si le troisième album n'était pas si loin. Ce
n'est pas forcément déplaisant, mais des Poupées Russes
à La Route, rien
n'est tout de suite mémorable. La maturité se trouve ainsi dans le
style et non dans la variété des mélodies .
Pourtant,
ce n'est pas un sentiment désagréable (que je pensais avoir) qui
reste après la première écoute de cet album. D'un groupe que je
croyais relégué au rang de « c'était de la merde mais
c'était y a longtemps alors c'est de la nostalgie », il est
finalement bien meilleur que ça ! Les textes sont profonds et
d'une étonnante maîtrise.
« La
première nuit on s'emboîte/Puis transpirant on se décolle/ Dos à
dos comme une longue caresse/ Qui lentement se dérobe/ La millième
nuit on suffoque/ Besoin d'air et besoin d'espace/ Nos pieds
persistent puisqu'ils se touchent/ Puis
l'on s'évite puisqu'on se lasse/ On rêve d'un goût inconnu dans la
bouche/ La nostalgie ne fait plus effet/ C'est une pilule qui nous
étouffe/ Puis il y a cette femme qui tourne autour/ Qui fait sa
danse qui sème le doute/ Et qui l'arrose de ses sourires/ Mon dieu
que la sensation est douce/ L'équilibre est fragile/ Quand on
navigue entre les rives/ Je commence, tu termines/ L'orage nous
tient/ Immobile/ » L'équilibre – L'équilibre - Kyo
C'est un réel tour de force du groupe de partir une dizaine d'années, de revenir et de finalement dire : « On défonce tout quand même ». Si l'on omet le Graal que j'ai trouvé plutôt horripilant et qui se pose un grand intrus de l'album, j'ai carrément apprécié.
7/10
Nous
ne sommes ni des donneurs de leçon, ni le glaive infaillible du bon
goût, il ne s'agit là que d'un avis subjectif.
Nous avons tous une vision de la musique différente, avec des gouts
et des priorités différentes. N'hésitez pas à laisser des
commentaires afin d'enrichir le débat, toute critique est bonne à
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pas mal comme musique
RépondreSupprimerJe trouve aussi, merci pour votre commentaire ^^'
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