Mini World d'Indila : Dans son monde.

Mini World d'Indila : Dans son monde.
Le premier album d'Indila, la révélation de cet hiver, aura longuement accompagné notre contributrice Momo qui nous livre ses singulières impressions.

Momo

Un album-maison au milieu de la ville-monde. Le premier album d’Indila, une artiste révélée en 2010 dont je ne connais l’existence que depuis quelques semaines grâce à la TV avec des images un peu originales qui ont su accrocher ma rétine. Il s’agissait de celles du clip «  Dernière danse ».
J’écoute tout en ayant l’ordinateur sur les genoux et viennent à se succéder plusieurs pensées :

• « La voix est belle mais sans plus »,
  
• « tiens il émane quelque chose de singulier »
  
• « un je ne sais quoi, un « exotisme fragile »
  

Puis voici cette voix surannée qui s’exclame « je suis une enfant du monde », et je pense : « voilà, c’est ça, enfant du monde avec tout un univers dans la voix » C’est donc Cela qui la différencie de ces voix chaudes qui ont la détestable tendance d’élargir leurs voyelles ! Fausse véhémence pour se donner un côté «  graou graou je connais le monde de la rue et je suis très sexy au soleil ». Alors je me suis dit «  il y a quelque chose ». Une particularité, une différence, le tout donne un charme. Un charme qu’on n’étiquette pas.

« Ô ma douce souffrance/ Pourquoi s'acharner tu recommences/ Je ne suis qu'un être sans importance/ Sans lui je suis un peu paro'/ Je déambule seule dans le métro/ Une dernière danse/ Pour oublier ma peine immense/ Je veux m'enfuir que tout recommence/ Oh ma douce souffrance/ » Dernière Danse- Mini World - Indila

J’y suis revenue quelques jours plus tard, j’ai écouté l’album en entier.
Ce qui me plaît dans un premier temps et qui j’espère vous plaira, c’est cette impression d’avoir à faire à une artiste qui fait et qui est sincère dans ce qu’elle fait. Pas un avatar fabriqué dans la hâte même pas cuisiné dont chaque vis correspond aux envies du moment.
Miracle : Un être humain ! Un être humain sensible en plus, à la coquille timide et envoûtante. Un poussin brun qui n’est pas sans ignorer combien il est parfois difficile de respirer… Des trous dans la coquille, des bulles d’air qui entrent et qui s’échappent et un « Mini World » que peuvent respirer les passants.
Le timbre nostalgique, la rythmique moderne font de sa musique une petite voyageuse qui n’a pas vraiment de temps.
Rétro, actuel, mystérieux, et intemporel… Peuvent qualifier l’album.

« J'ai tout quitté, mais ne m'en veux pas/ Fallait que je m'en aille, je n'étais plus moi/ Je suis tombée tellement bas/ Que plus personne ne me voit/ J'ai sombré dans l'anonymat/ Combattu le vide et le froid, le froid/ J'aimerais revenir , j' n'y arrive pas/ J'aimerais revenir/ Je suis rien, je suis personne/ J'ai toute ma peine comme royaume/ Une seule arme m'emprisonne/ Voir la lumière entre les barreaux/ Et regarder comme le ciel est beau/ Entends-tu ma voix qui résonne (qui résonne) ?/ » S.O.S – Mini World - Indila

Et dans cet album on trouve : «  Dernière danse » titre qui passe en boucle à la radio et ailleurs, c’est « l’appât » va-t-on dire riche en nuances…
« Tourner dans le vide » et son ambiance boite à jouets qui se révoltent et tourbillonnent, tourbillonnent…
«  Love story » Petite ressemblance avec « Hijo de la luna », intéressant, un coté féerique, mais pas le meilleur de l’album.
«  SOS » alors avec celui-là, si vous n’avez jamais entendu parler D’Indila et si vous souhaitez la découvrir, petit conseil : commencez par « SOS ». Vous vous ferez plus qu’une vague idée et saurez de suite si vous êtes suffisamment emballés pour en découvrir d’avantage.
« Comme un bateau » Un texte un peu facile mais avec un certain élan, une dynamique.

« Un peu comme un bateau/ Qui trouve son équilibre /Entre les vagues et le chaos/ Un peu comme un bateau /J'avance et je suis fière/ De ce que porte mon dos/ Un peu comme un bateau ».Comme un bateau – Mini World - Indila

Quand elle appuie sur le mot «  équilibre » elle créer un déséquilibre. Amusant...

«  Run Run » Sympa, pour danser, s’arrêter et fumer une clope à la fenêtre. Par contre par rapport aux autres ce titre est assez impersonnel.
«  Ego » Une envolée, une ambiance quelque peu mystique… On visualise un sacrifice, une nature en furie ! A voir…
« Boite en argent » Très doux, comme des mots chagrins sortis d’une boite à musique.
«  Tu ne m’entends pas » Pas top celui-là, un peu brouillon !
«  Mini World » Le dernier de l’album : Véritable onirisme, on s’envole ! Tout devient aérien et glisse sur le sol avant de décoller.

Indila et son mystère font parler d’eux et commence à comptabiliser un très grand nombre de fans ! La chanteuse amoureuse de poésie depuis l’enfance se livre et se délivre dans cet album. C’est joli et on a envie de danser lentement sur un banc quand on l’écoute.

Momo

6\10


Nous ne sommes ni des donneurs de leçon, ni le glaive infaillible du bon goût, il ne s'agit là que d'un avis subjectif. Nous avons tous une vision de la musique différente, avec des gouts et des priorités différentes. N'hésitez pas à laisser des commentaires afin d'enrichir le débat, toute critique est bonne à prendre !